Comment réaliser son propre compost ?
Le compost est à la fois écologique et économique. Si vous en fait vous effectuez une démarche biologique, car le compost est tout simplement un engrais 100% naturel qui est constitué des déchets verts du jardin et de votre maison. Tout le monde produit des déchets, il est même impressionnant de voir la quantité qui est créée chaque année par les foyers français. En faisant du compost, vous allez les recycler et participer à la sauvegarde de la planète. Vous allez pouvoir y intégrer vos tontes de pelouse, fruits pourris, marc de café, etc. Tous ces éléments vont se décomposer et après vous obtiendrez un compost qui servira dans vos cultures.
Compost fait maison
Les personnes qui veulent gagner du temps se tourneront vers les composts tout faits. Pour en avoir, vous pouvez vous rendre dans les magasins spécialisés ou dans un centre de recyclage des déchets verts. Le problème c’est que la qualité de ces composts laisse à désirer. L’origine des déchets est inconnue, du coup vous prenez forcément un risque. Il faut savoir que dans ces composts il y a des déchets verts malades et traités avec des produits chimiques. Du coup le résultat ne peut être sain. Vous devez donc rester extrêmement méfiant si vous choisissez cette solution.
Il vaut mieux réaliser son propre compost en n’utilisant que les déchets verts de votre jardin et de votre maison. Comme ça vous êtes sûr de leurs origines (vous savez qu’ils ne sont pas traités ou malades). Faire son propre compost met du temps (il faut environ 10 à 12 mois pour que le processus de décomposition soit fini), mais un compost maison vous garantit une bonne qualité. C’est essentiel pour vos plantations. En plus vous pourrez optimiser sa composition pour obtenir le résultat idéal pour vos cultures, votre terre ou autre besoin spécifiques.
Les règles de bases
Réaliser un bon compost est à la portée de tout le monde, mais il faut quand même respecter quelques règles.
Broyage et mélange : Tous les déchets verts que vous intégrez dans votre composteur doivent être broyés. Il faut réduire leurs quantités pour accélérer le processus de décomposition. Ils doivent être en petits morceaux. Il faut également bien mélanger.
Déchets recyclables : Un composteur n’est pas un élément fourre-tout. Il faut placer à l’intérieur seulement certains types de déchets. Pour commencer, il y a les déchets verts provenant du jardin (tontes de pelouse, déchets de tailles des haies, des massifs floraux, les feuilles mortes, terreaux, sciures, cendres, copeaux de bois non traités, etc.) Après il y a aussi les nombreux déchets ménagers (épluchures de légumes, fruits abimés, coquilles d’œufs, marc de café, etc.) Vous trouverez la liste complète sur internet.
Déchets non recyclables : Les éléments qui ne doivent pas être intégré sont les végétaux malades, les mauvaises herbes, la terre, le sable, les cailloux, gravats, la viande, le poisson, les produits laitiers, des excréments d’animaux et tous les produits qui ont était traités chimiquement. Si vous avez un doute, vérifiez bien si le produit est recyclable ou non.
Aération : Votre compost doit être remué en profondeur et aéré. Cela permet de faciliter le processus de décomposition des déchets. Les personnes sensibles devront porter un masque, car le brassage des éléments dégage des odeurs relativement fortes.
Humidification : Il faut absolument contrôler l’humidité du compost. S’il n’y a pas assez d’eau, la décomposition des déchets sera entravée. Par contre trop d’eau limitera l’aération du compost et du coup des mauvaises odeurs feront leurs apparitions.
Compostage
La première chose à faire est d’aménager deux espaces de 1m3. Le premier servira aux compostages des matières fraiches et le second sera utilisé pour le compost en maturation. Les composteurs ne sont pas vraiment esthétiques, du coup le meilleur à faire est de les installer à l’abri des regards. Vous pouvez les placer à côté de votre abri de jardin et le camoufler avec des plantes ou arbustes. Par contre il faut éviter les expositions plein sud ou trop ensoleillées. Trop de chaleur va les dessécher, donc nous vous conseillons un emplacement ombragé.
Les matières que vous intégrez dans votre composteur doivent être équilibrées. Il faut savoir que les différents déchets apportent du carbone et de l’azote. Si vous sentez une odeur d’ammoniac, c’est qu’il y a trop d’azote, donc trop de matières vertes et pas assez de matières brunes. Par contre si la température ne monte pas c’est qu’il y a trop de matières brunes. Vous pouvez regarder sur internet pour avoir la liste complète des différentes matières vertes et brunes. Au niveau des arrosages, le compost doit rester humide, mais ne doit pas être totalement trempé. Trop d’humidité entravera l’aération du compost.
Après à peu près trois mois, le tas obtenu dans le premier composteur est transvidé dans le second. Le compost finit de murir dans le second espace. Sachez qu’il est vraiment difficile de déterminer avec précision le temps de maturation d’un bon compost. Jardin et Plantes précise qu’il y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu pendant le processus de décomposition. Notamment le travail du jardinier et les conditions météorologiques. Généralement un compost jeune est réalisé en 3 – 4 mois et un compost mûr en 6 mois. Vous saurez qu’il est prêt quand il dégage une bonne odeur de terre et qu’il possède un pH neutre.